s
p. *Zygmunt Noskowski* (1846-1909)
Poeme symphonique « La Steppe » op.66
*Fryderyck Chopin* (1810-1849)
Concerto pour piano op.21
*Johannes BRAMHS* (1833-1897)
Alto-Rhapsodie op.53
Schiksalslied op.54
Begräbnisgesang op.13
Alexander Lonquish _piano
_ Ann Hallenberg _alto
_ _
_ Collegium Vocale Gent&Accademia Chigiana Siena
Orchestre des Champs Elysées
Philippe Herreweghe
%Chez Johannes Brahms (1833-1897), les œuvres de grande envergure écrites pour chœur et orchestre constituent une part significative de son corpus. Parmi celles-ci, figure sans aucun doute le _Deutsches Requiem_ , op. 45. Et ce n’est pas sans raisons ! Considérée par beaucoup comme étant une œuvre centrale du compositeur, cette messe des morts d’une humanité bouleversante balise entre autres par sa grande diversité et sa connaissance historique de l’écriture, les compositions pour chœur et orchestre qui seront écrites plus tard. Au niveau tonale et harmonique, Brahms est continuellement à la recherche d’un langage musical aussi riche que possible ; pour preuve, son sombre _Schicksalslied_ , op. 54 mettant en musique un poème de Friedrich Hölderlin et son _Gesang der Parzen_ , op. 89 à six voix de 1882. Si Brahms avait composé un opéra, musicalement à quoi aurait-il pu ressembler ? La _Rhapsodie pour alto_ , op. 53 – datant de 1869 – peut nous en donner une idée : les trois strophes issues du Harzreise im Winter de Goethe y sont transformées en une scène théâtrale compacte pour voix d’alto solo, culminant en un finale pour chœur d’hommes. La quête d’une rédemption spirituelle par une âme déchirée et misanthrope correspond en un certain sens parfaitement aux péripéties mêmes du compositeur.%